Entretenir son désir d’écrire en 5 conseils

Entretenir son désir d’écrire est primordial pour voir aboutir ses projets d’écriture.

Si vous êtes comme moi il y a quelques années et que vous pensez qu’il faut un sujet pour se mettre à écrire, ou que vous serez un jour touché par la grâce et que le stylo se mettra de lui-même à noircir quelques lignes de votre carnet, je vous l’assure, c’est un leurre : pour écrire, il est d’abord question de désir d’écrire !

« J’écris pour contenter un désir : le désir d’écrire »

Roland Barthes – La préparation du roman

Le désir d’écrire est la force motrice qui tient la plume. Et comme tout désir, il s’entretient. Peu importe d’où il nous vient, il est ce qui nous pousse à agir et à exister (coucou Spinoza 😉). Si nous n’en prenons pas soin, si nous l’étouffons, le refusons ou le remettons à plus tard, pour la retraite ou les vacances, notre désir a peu de chance d’être assouvi, et notre projet d’écriture de voir le jour. Cela ne fera que nourrir frustrations et déceptions. Et Oscar Wilde disait : « tout désir que nous cherchons à étouffer couve en notre esprit et nous empoisonne. Le seul moyen de se délivrer de la tentation, c’est d’y céder ».

Alors, lisez cet article pour savoir comment entretenir votre désir d’écrire en 5 conseils simples et pratiques.

Démonstration

  1. Ecrire, tout simplement
  2. Créer sa routine
  3. Lire
  4. Développer sa curiosité
  5. Et pourquoi ne pas tenter ça ?

Lecture : 8 min

Entretenir son désir d’écrire


1. Ecrire, tout simplement

Comme l’adage l’appétit vient en mangeant, l’écriture vient en écrivant.

Dans tous les blogs, littéraires ou non, liés de près ou de loin à l’écriture (et même ceux qui concernent le copywriting !), tous s’accordent à dire que pour développer son écriture, il faut commencer par écrire. Et continuer par écrire. L’inspiration vient de l’écriture et non l’inverse. Le mécanisme est simple et engageant : il s’agit de passer de l’écrivain passif, qui a envie mais qui ne s’y met pas pour tout un tas de raisons, pertinentes ou non, à l’écrivain actif, qui tente, quel que soit le sujet.

L’exemple le plus probant se passe en atelier. Quand un∙e participant∙e est en panne sur le début de son texte, je lui conseille d’écrire sur ce qui lui passe par la tête, de recopier une phrase lue, ou de mettre noir sur blanc son blocage. Dans tous les cas, le fait de commencer à écrire entraine l’écriture. J’en fais moi-même bien souvent l’expérience : quand je souhaite écrire une nouvelle, et que je peine à trouver ma structure narrative, je lance un premier jet sans réfléchir. En écrivant, j’entre naturellement en écriture.

Et vous pouvez vous lancer de multiples façons. D’abord sous la forme la plus simple et la plus classique : l’écriture d’un journal ou de quelques pensées glanées au fil de votre journée. Je trouve d’ailleurs cette forme de monologue intérieur assez efficace, car il fait vite du bien sans trop d’effort. Et il a le mérite d’enclencher le rythme. Bien sûr, vous pourrez au fil du temps complexifier la chose ou l’enrichir au gré de vos envies. Un banal carnet de notes est aussi source d’écriture.

Au début, vous ne serez pas satisfait de ce que vous écrivez, c’est normal. Mais plus vous écrirez, plus vous aurez envie d’écrire et plus vous progresserez. Vous pouvez également vous fixer un objectif de mots, de lignes, de pages, ou un temps dédié. Vous trouverez ce qui vous correspond. L’important, c’est d’écrire. Lancez-vous !

2. Créer sa routine

Après s’être lancé dans l’écriture, le désir se développe dans la régularité.

Le secret des auteurs prolifiques ? la routine. Jules Verne racontait : « je travaille régulièrement et fonctionne comme une machine. » Et tous les jours, il écrivait pendant 10 heures, à des horaires bien définis et dans un planning structuré. Il n’est pas nécessaire d’aller jusque là, tout dépend de vos objectifs. Ce qu’il faut retenir, c’est que se créer des rendez-vous avec soi-même force l’habitude. Car ces rituels conditionnent le cerveau : à tel créneau, dans tel environnement, il saura, avec un peu d’entrainement et à force de répéter l’acte, qu’il est temps d’écrire. C’est ainsi que tout changement, même difficile, devient normal à la longue et peut se transformer en nécessité.

L’idéal : planifiez un moment précis de la journée où vous êtes le plus à l’aise et disponible pour vous-même, en fonction de vos préférences et de votre rythme. Se lever 30 minutes pour tôt, profiter de votre pause déjeuner ou bien veiller quand les enfants sont couchés ? A vous de voir, ce moment est le vôtre. Notez que l’environnement est tout aussi important que le timing : choisissez des conditions propices, votre cerveau vous en sera reconnaissant, et vous obtiendrez satisfaction plus rapidement. Vous pouvez favoriser les endroits au calme, avec votre boisson préférée, une playlist feel-good, et un joli carnet. Là aussi, à vous de trouver ce qui vous va.

De mon côté, je suis du matin. C’est à ce moment là que je me suis bloquée mon créneau d’écriture. Et je fonctionne en temps : c’est 1 heure minimum. Et même si rien ne vient, je reste assise à mon bureau. Croyez moi, il en sort toujours quelque chose.

3. Lire

Lire alimente le désir d’écrire. Roland Barthes, encore lui, écrit : « de la rencontre de quelques textes lus naît l’espoir d’écrire« . Comme lui, je suis convaincue qu’il n’y a pas d’écriture sans lecture, et que ces deux activités sont les deux faces d’une même pièce : qui n’a jamais refermé un bouquin en se disant « whoua, j’aurais aimé écrire cela » ?

D’abord, parce que la lecture nourrit l’imaginaire. Poésie, polar, SF, pléiade, essais… Entre les genres, les sous-genres, les registres et les courants, le vaste champs de la littérature, française ou étrangère, donne à voir ce qu’il est possible d’écrire et d’inventer. il nous permet de plonger dans des univers multiples et variés, et c’est en digérant ces ouvrages que nous stimulons notre propre créativité et notre style.

Ensuite, parce que la lecture procure de la matière. Elle donne du vocabulaire, des mots, des tournures, un style. En guise d’illustration, revenons en aux ateliers : je lis bien souvent des extraits d’œuvres en lien avec le thème proposé pour la séance, et à chaque fois, vous me dites qu’elles sont utiles pour inspirer et aident à se lancer en écriture.

Enfin, parce que la lecture, quand elle est consciente, active, peut être très bénéfique pour votre progression dans l’écriture. Ce type de lecture demande un peu plus de temps que la lecture plaisir, mais il permet de prendre du recul, d’analyser et de s’approprier les rouages d’un texte. Concrètement, vous pouvez annoter les ouvrages, puis porter un regard critique sur la structure, les personnages, l’émotion, la voix, le style. Vous constituerez ainsi des fiches détaillées de chaque livre lu, et cela constituera une belle base de travail pour enrichir votre désir d’écrire.

4. Développer sa curiosité

Car il n’y pas que la lecture pour donner envie, une curiosité constante alimente le désir d’écrire en offrant un réservoir inépuisable de sujets à explorer.

  • Soyez curieux sur ce qu’il se passe autour de vous : sortez, écoutez des podcast, rencontrez du monde, poussez la porte des musées et des expositions, percevez vos sens, goutez, levez la tête sur votre environnement…
  • Expérimentez d’autres pratiques artistiques : le dessin, la musique…
  • Réfléchissez à propos de vous-même : listez vos réussites, vos échecs, vos combats, vos désillusions, les personnes qui vous ont inspiré et leurs caractéristiques, les lieux que vous avez habité…

Beaucoup d’éléments peuvent éveiller votre écriture, gardez votre carnet de note à proximité !

5. Et pourquoi ne pas tenter ça ?

Participer à un atelier d’écriture

En intégrant un atelier d’écriture, vous rejoignez un groupe de personnes ayant les mêmes aspirations que vous. Vous partagez le même plaisir d’écrire, et cela ne fera que vous stimuler davantage. Vous vous inspirez entre vous, vous éprouvez vos écrits auprès d’un groupe bienveillant, et vous recevez des retours constructifs. C’est un prétexte comme un autre pour entretenir son désir d’écrire !

Vous pouvez retrouver toutes les info dans la page Atelier de ce site.

Concourir

Répondre à un appel à texte est un moyen comme un autre pour s’encourager dans l’écriture. Le plus souvent, des contraintes très précises sont imposées et vous « forcent » dans l’écriture. Concourir demande du temps, mais là aussi, vous êtes lus, parfois publiés ! donc cela vous permet d’évaluer votre travail et votre progression dans l’écriture.

Un site qui recense les concours ? Essayez celui là : TEXTES A LA PELLE.

Entretenir son désir d’écrire


Conclusion

Vous désirez écrire : faites le ! Attelez vous à la tâche ! Il n’y a qu’en s’en donnant la chance d’écrire que vous écrirez réellement. Mais restez humble et bienveillant envers vous-même. Acceptez l’imparfait et ne vous découragez pas, l’écriture est une discipline exigeante !

Et vous, quels conseils donneriez-vous pour entretenir le désir d’écrire ?

Entretenir son désir d’écrire

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